ASSURER LA TRACABILITE DES OGM ET DES PRODUITS ISSUS D'OGM

 

Le mélange de produits transgénique signifie l'impossibilité pour le consommateur de choisir des produits non modifiés génétiquement. Les fabricants de ces produits transgéniques savent bien que les consommateurs refuseraient de les utiliser s'ils avaient le choix .
C'est la raison pour laquelle les firmes les mélangent avec des produits sains, et prétendent qu'il leur est impossible de séparer les différentes filières de production. Selon la réglementation sur les aliments nouveaux, les produits issus du génie génétique devront être étiquetés, du moins tant qu'il ne pourra pas être admis que la transformation aboutit à un produit pur et exempt d'
ADN.
La question de l'étiquetage est placée sous la responsabilité du Code alimentaire, un comité mis en place par L'O.M.S. et l'ONU. Un tel comité, indépendant en théorie, n'est bien sur pas à l'abri des pressions puisantes de l'industrie et des membres du G7, qui ont de grands intérêts dans le génie génétique.
Les délégués du comité favorables à l'industrie biotechnologique ont réussi à retarder toute décision concernant l'étiquetage des produits modifiés ce qui fait que dans les prochaines années, il sera impossible au consommateur de savoir si les aliments choisit sont tels que la nature les a voulus ou non. C'est une atteinte grave au droit pour les consommateurs à savoir ce qu'ils mangent.
Les crises et les scandales de ces dernières années, de l'épidémie du SIDA, au poulet à la
Dioxine, en passant par le sang contaminé et la transmission de l'ESB à l'homme, ont sensibilisé les Français à la mise en œuvre d'une vigilance sanitaire.
De ce point de vue, la transparence et l'information la plus sincère des consommateurs sont souhaitables, il faut exiger un véritable étiquetage.

LES OGM, VOUS EN MANGEZ TOUS LES JOURS

A l'heure actuelle, du soja Mosanto tolérant à un herbicide et des maïs résistants à la pyrale sont autorisées à la commercialisation en France ainsi qu'à la culture en ce qui concerne le maïs.
Cela peut sembler peu, mais il faut savoir que le soja est présent dans 20 à 30 000 produits alimentaires industriels de base, ce qui représente 60% de ceux -ci.
Outre des produits à base de soja, on le retrouve en effet comme additif de nombreux produits, sous forme de lécithine ou d'émulsifiant : dans les biscuits, la margarine, le pain, les saucisses, les crèmes glacées, les plats surgelés, les pots pour bébés, etc.

LES TRANSFERTS GÉNÉTIQUES D'UNE ESPÈCE A L'AUTRE SONT CONTRE NATURE ET DANGEREUX

Actuellement des transferts ont lieu entre cochons et plantes, entre poissons et tomates. Ces derniers ne pourraient pas avoir lieu naturellement et leurs conséquences sont inconnues.
De tels transferts pourraient permettre à des maladies de passer d'une espèce à l'autre et déboucher sur des résultats aussi désastreux que la maladie de la vache folle, transmise à l'homme à cause d'une autre pratique contre nature adoptée pour des raisons purement économiques : nourrir des ruminants herbivores avec des farines animales.
L'exemple des saumons modifiés pour devenir plus gros, dans un but économique évident est très récent. Ces saumons auxquels on a ajouté un gène d'hormone de croissance supplémentaire, peuvent devenir de trois à quinze fois plus gros que la normale, mais peuvent développer des faiblesses imprévisibles. En essayant d'améliorer un aspect, la taille, on endommage d'autres aspects. Lâchés dans l'environnement, un poisson monstrueux pourrait commencer à se nourrir d'espèces auparavant trop grosses pour lui, et ne pourrait plus être la proie de ses prédateurs habituels, d'ou bouleversement dangereux d'un équilibre naturel établi sur des millions d'années.

LE MANQUE DE RECUL ET LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Les dangers représentés par les OGM doivent s'apprécier en tenant compte du caractère très récent des développements de la transgénese. Ce que la nature a mis plusieurs milliards d'années à construire, des hommes sont prêts a le contrarier en quelques années.
La transgénèse s'apparente aujourd'hui à une espèce de bricolage ou l'on "essaie et on voit ensuite". En manipulant ainsi la matière vivante, les chercheurs ne jouent-ils pas aux apprentis sorciers ? Quels seront les bénéficiaires de cette inquiétante loterie ou se joue, à coup de millions de dollars, l'avenir de notre agriculture, de notre alimentation, de notre santé et de notre environnement ? Beaucoup de questions et peu de réponses fiables, si ce n'est la nécessité d'imposer le principe de précaution.
Il est prudent de ne pas autoriser la dissémination commerciale des OGM.
Il faut en revanche que se poursuivent, avec toute la sécurité requise, les recherches pour explorer la diversité des risques générés par ces biotechnologies.
Les produits alimentaires contenant des OGM ont l'obligation d'être étiqueté depuis le 1er septembre 1998 afin que le consommateur puisse faire son choix. Mais cet étiquetage est noyé dans la liste des ingrédients et difficilement identifiable. Il faut que l'étiquetage soit clair et voyant.
La communauté européenne doit se prononcer sur l'autorisation de commercialiser un nombre croissant d'OGM. Les enjeux économiques étant énormes, la pression devient très importante. Si nous ne faisons rien, la totalité de notre alimentation sera bientôt à base d'OGM.