LES DANGERS DES OGM

Rupture de la barrière d'espèces

Jusqu'à l'avènement du génie génétique l'amélioration des plantes respectait ce que nous appelons "l'ordre de la nature", puisqu'elle était contrainte par la reproduction sexuée des plantes et par la notion d'espèces.
La manipulation génétique permet, elle, de s'affranchir de la "barrière d'espèces ", laquelle empêche par exemple un cheval de se croiser avec un chat.
Les OGM construits par l'homme sont des organismes qui n'auraient jamais existé dans la nature et dont le comportement est imprévisible.

Risque de disparition de la notion d'espèce

Les manipulations génétiques permettent de prendre un ou plusieurs gènes d'uns espèce quelconque et de les introduire dans une autre espèce.
A la vitesse ou évoluent ces sciences, qui jouent avec les mécanismes de la vie, il est à craindre que l'on obtienne prochainement des "Frankenstein " mi-animaux mi-végétaux. Le risque est donc de voir disparaître la notion même d'espèce



 

Problème éthique

Avons nous le droit d'interférer avec les mécanismes de la vie ? .Consentirions-nous à manger une salade contenant des gènes humains ? .
Ce problème est similaire à celui du clonage, certains chercheurs ont préféré pour des problèmes éthiques stopper leur recherches et ont demandé un débat public. D'autres semblaient plus préoccupés par les profits qu'ils pouvaient retirer de leurs travaux.


Perte de spécificité du monde agricole

L'agriculture intensive produit déjà des légumes ayant de moins en moins de goût, car les critères de sélection des espèces sont dictés par d'impératifs industriels.
Il y a fort à craindre que les manipulations génétiques ne donnent un coup d'accélérateur à ce processus.
Dans un avenir proche, les légumes seront peut-être produit et non plus cultivés dans des usines, en l'absence de toute terre, ce qui commence déjà a se faire.
Outre le fait que les aliments produits auront moins de propriétés gustatives, c'est tout le savoir faire des paysans que l'on risque de perdre.

Pollution accrue de l'environnement

Dans le soja transgénique de la société américaine Mosanto, un gène introduit rend la plante tolérante à un herbicide dit total (car il tue toutes les plantes, bonnes ou mauvaises ), le roundup, commercialisé par la même société. Dans une culture naturelle, l'utilisation d'herbicides totaux est limitée car la plante cultivée en souffre également. Le soja étant rendu tolérant à l'herbicide roundup, il est possible d'augmenter considérablement les doses, entraînant alors une pollution accrue des sols et des nappes phréatiques.



Implantation d'une plante en dehors de son écosystème naturel

Les mécanismes naturels de l'évolution ont amené chaque espèce à évoluer dans un écosystème particulier, c'est -à dire dans une faune et une flore déterminée. Implanter une espèce en dehors de son contexte originel, conduit très souvent à des catastrophes écologiques.
Ainsi la Caulerpa Taxifolia, dont quelques plants se sont retrouvés par erreur en Méditerranée est en train de coloniser celle-ci. Supplantant toutes les autres algues, elle provoque la disparition de nombreuses espèces animales et végétales. Les risques sont similaires avec les OGM et spécialement les plantes transgéniques, car elles n'ont pas de passé évolutif, c'est à dire qu'elles n'ont pas évolué dans un système donné, au milieu de leurs prédateurs naturels.

Extensions aux espèces voisines

On sait aujourd'hui que les plantes cultivées échangent, par croisements spontanés, leurs gènes avec les espèces sauvages apparentées, qui sont souvent de mauvaises herbes. En France, des études récentes menées à l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont montré que le gène de résistance à un herbicide implanté dans le colza pouvait se retrouver dans une mauvaise herbe apparentée, la ravenelle.
Celle ci devient alors fertile et insensible aux herbicides. Ce flux de gène génère une pollution génétique qui, à l'inverse d'autres pollutions, est totalement irréversible. On ne pourra jamais rapporter au laboratoire un gène qui se serait échappé de la plante génétiquement modifiée.

Acquisition d'une résistance par les insectes

Les mais transgéniques, contiennent un gène de la bactérie du sol qui synthétise dans la plante une toxine, dite Bt, qui lui permet de se défendre contre un insecte : la pyrale du mais. Contrairement à un insecticide classique, que l'on utilise à des moments précis, la plante transgénique produit la toxine en continu. L'insecte étant au contact de cet insecticide d'une façon quasi permanente, va très vraisemblablement y devenir résistant. La toxine Bt sera alors inefficace à moyen terme, et l'on devra de nouveau recourir aux insecticides toxiques que ces mais devaient nous permettre d'éviter…

 

Les multinationales et les OGM

Assurer la tracabilité des OGM

La faiblesse des états

 

 

 

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Les risques alimentaires

Les risques alimentaires sont peu connus car ils n'ont été que très peu étudiés. C'est donc le principe de précaution qui doit s'imposer. Il existe des risques de nouvelles allergies, les allergies alimentaires sont provoquées par les protéines, qui sont le produit d'expression des gènes. Introduire de nouveaux gènes dans un organisme, donc de nouvelles protéines, vont accroître les risques d'allergies.
Parmi les gens introduits dans le mais transgénique de Novartis, autorisé à la culture en France, se trouve un gène de résistance à un antibiotique commun, l'ampicilline. Ce gène est un marqueur, c'est -à-dire qu'il permet d'identifier les plantes. Ce gène n'a ensuite plus aucune fonction, mais Novartis n'a pas jugé utile de l'extraire des plantes transgéniques.
Les études menées par l'OMS sur les antibiotiques montrent que ceux ci deviennent de moins en moins efficace, les bactéries qui y sont soumises devenant insensibles au bout d'un certain temps De nombreux scientifiques craignent que la dissémination de gènes de résistance aux antibiotiques à partir des plantes génétiquement manipulées n'accélère ce processus entraînant l'apparition de bactéries pathogènes contre lesquels les antibiotiques seraient impuissants.